Julio Romero de Torres

Julio Romero de Torres

Originaire de Cordoue (1874-1930), il fut le plus populaire des représentants du régionalisme andalou et un des portraitistes les plus côtés d’Espagne et d’Amérique du Sud. Il naquit au sein d’une famille d’artistes. Son père, Rafael Romero Barros, peintre réaliste, fut le créateur et le premier directeur du Musée des Beaux Arts de Cordoue, ville où Julio naquit et fut élevé. Ses frères Rafael et Enrique furent peintres eux aussi et le second fut un historien d’art rigoureux.

On peut observer essentiellement deux étapes dans sa peinture, celle antérieure à 1907 où il suit plusieurs styles, du réalisme au modernisme, et la postérieure à cette date où il acquit le style personnel et invariable qui le rendit célèbre, issu d’une profonde étude des peintres Raphaël et Léonard de Vinci qu’il avait enthousiasmé lors de son voyage en Italie. Il obtint la médaille d’or à l’Exposition Nationale de 1908 pour « Muse gitane », en 1911 à Barcelone pour « Le retable de l’amour », et en 1913 à Munich. Il fut le protagoniste d’un scandale qui fit beaucoup de bruit, fomenté par la presse et un certain groupe d’amis intellectuels quand le juré de l’Exposition Nationale ne le récompensa pas. En dédommagement, on lui fit fondre une médaille d’or et le gouvernement lui donna la Croix de l’ordre de Alfonso XII. Pour l’exposition nationale de 1925, on lui réserva une salle spéciale et en 1929, il représenta sa ville au Pavillon de Cordoue de l’Exposition Ibéro américaine de Séville. À partir de 1916, il exerça comme professeur de Draperie à l’École Spéciale de Peinture, Sculpture et Gravure de Madrid. Essentiellement portraitiste et virtuose en draperie même si l’on voit dans son oeuvre des essences andalouses, Cordoue, représentée de mille manières sous forme symbolique, et la silhouette féminine dont il sût capter l’accent énigmatique, représentent son obsession monographique.

Son Musée est situé en face du Musée des Beaux Arts, utilisant une partie de ce qui avait été la maison de l’artiste et laissant l’autre comme demeure familiale jusqu’à la mort de la dernière fille du peintre. En 1991, la demeure familiale fut achetée par la Junta de Andalucía (Conseil Régional), mais le musée resta sous la juridiction de la Consortium de Tourisme de Cordoue, à qui appartient la collection exposée. Dans le musée, au rez de chaussée, on a rassemblé des meubles anciens, des vitrines avec des souvenirs personnels et des reproductions photographiques de ses oeuvres les plus remarquables se trouvant dans d’autres musées nationaux ou étrangers. On peut y voir aussi les affiches des fêtes de Cordoue des années 1912, 1913 et 1921, et des toiles comme « Mira qué bonita era » (Regarde comme elle était jolie) de 1895 et « Horas de angustia » (Heures d’angoisse) de 1900 qui résument son style de jeunesse. À l’étage, on voit quelques unes des oeuvres les plus connues de l’artiste, peintes pendant sa maturité, c’est-à-dire à partir de 1907. Du début de cette époque-là, il faut signaler Nuestra Señora de Andalucía (Notre Dame d’Andalousie), oeuvre qui marque l’abandon du Modernisme et l’immersion dans l’esthétique régionaliste qui le rendra célèbre. On peut y voir aussi Angeles et Fuensenta, de l’année 1909, Flor de Santidad (Fleur de Sainteté) et le portrait de Ysolina Gallego.

Le retable appelé Poème de Cordoue, un chant littéraire dédié aux successives cultures qui imprègnent l’essence de Cordoue, date de 1913. Quelques années plus tard, en 1917, il peignit Alegrías (Joies) et en 1920 Samaritana (Samaritaine), Muerte de Santa Inés (Mort de Sainte Agnés) et Magdalena (Madeleine). Sa production la plus abondante correspond aux années vingt : les toiles San Rafael Arcángel (l’archange Saint Raphaël), La Copla (la chanson), Naranjas et limones (oranges et citrons), de 1927, Camino de bodas (chemin des mariages), En la ribera (au bord de la rivière), de 1928, la très connue Chiquita Piconera (la petite vendeuse de charbon), La Nieta de Trina (la petite fille de Trini) et Nocturno (Nocturne), oeuvres de 1929, sont très significatives. À côté de ces oeuvres-là, est exposée une de ses dernières créations, Canto Hondo (chant profond), de 1930.

Julio Romero de Torres (Cordoue - Espagne)
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